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La Maison des feuilles



Description ajoutée par x-Key 2013-03-09T11:40:13+01:00

Résumé

Johnny a trouvé un mystérieux manuscrit à la mort d'un vieil homme aveugle. Il décide de le mettre en forme et de l'annoter de façon très personnelle. Le texte se présente comme un essai sur un film, le Navidson Record, réalisé par Will Navidson, un photoreporter, lauréat du prix Pulitzer. Will, qui vient d'emménager avec sa famille dans une maison en Virginie, filme son installation, réalisant une sorte de «home movie». Tout s'annonce bien jusqu'à ce qu'il découvre une pièce qui n'existait pas. Passé l'étonnement, il se rend à une évidence troublante : la maison est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Navidson tente d'explorer les lieux mais, après avoir manqué se perdre, il engage des explorateurs professionnels. L'horreur commence alors. Aussi bien pour les membres de l'expédition que pour le lecteur - lui-même égaré dans le dédale des notes qui envahissent les pages comme un lierre maléfique.Que cache la maison ? Quel est ce grondement qu'elle émet de temps en temps ? Pourquoi Johnny a-t-il ces cicatrices ? Pourquoi le manuscrit de Zampanó semble-t-il le rendre fou ?À la fois jeu de piste, récit fantastique, dérive personnelle, essai faussement académique, La Maison des feuilles a pour effet de changer progressivement le lecteur en apprenti sorcier, monteur de salle obscure, détective amateur, spectateur. Une lecture littéralement habitée.

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Classement en biblio - 249 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par anonyme 2016-02-21T10:55:17+01:00

Il est impossible de se souvenir de l'obscurité. Voila pourquoi les spéléologues désirent retourner dans ces profondeurs invisibles d'ou ils reviennent à peine. C'est une accoutumance. Personne n'est jamais satisfait. L'obscurité ne satisfait jamais. Surtout si elle emporte avec elle quelque chose, ce qu'elle fait presque à chaque fois.

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Commentaires les plus appréciés

Diamant

Proprement extraordinaire, pour peu que la créativité et l'expérimentation ne vous fasse pas peur. Ce livre "sort des pages", au sens strict.

Une prouesse technique qui balade le lecteur en tous sens, et le laisse égaré, lui aussi, dans le dédale de cette maison, et des multiples histoires qui s'y rattachent en satellite.

Une expérience sensorielle sans précédent en littérature. (Enfin!)

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Diamant

Je ne sais pas comment commencer ce commentaire!

A vrai dire, la maison des feuilles m'a mise dans un état étrange x)

Ce bouquin est déjanté. Vraiment! Il est à couper le souffle, il est si spécial, si original!

On suit 3 histoires en même temps, entrecoupée à n'importe quel moment, avec des notes qui n'en finissent pas. Il y a des références à tout bout de champs(fausses je pense, en fait, je n'en sais rien!).

Le Navidson Record, un vrai film ? Probablement oui ! Ou pas..

En tout cas, ça m'a retourné l'esprit. Je n'ai JAMAIS lu un livre pareil.

Certes à certain moment il peut paraître long (la version de poche fait mal aux yeux en raison de la police assez petite) mais quand la typographie se met a changer, que l'histoire devient complètement folle, on oublie ses suspicions du début et on termine fissa le bouquin!

Oui, ce commentaire n'est pas structuré, il va dans tous les sens, mais il est l'image du livre.

Je ne peux rien ajouter de plus, il faut le lire pour trouver ses sensations qui m'emparent... C'est vraiment un univers à part qui vaut le coup d'être découvert.

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Commentaire video

Vidéo ajoutée par ShirleySherould 2023-01-08T14:38:35+01:00

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par Iludhara 2024-06-10T10:49:36+02:00
Lu aussi

Livre labyrinthique, parfois horreur, parfois absurde, souvent frustrant et difficile, La Maison des feuilles est une expérience nouvelle pour moi.

Par beaucoup d'aspects j'ai été séduite : message à décoder, mise en abime des thèmes abordés grâce à la mise en page audacieuse, trois histoires en une... j'ai eu l'impression de retomber en enfance et de retrouver le peu de distinction que je faisais entre un jouet et un livre et ce dans le meilleur sens du terme ! J'avais souvent hâte de voir de quelle nouvelle manière on allait me faire réfléchir pour découvrir la suite de l'histoire.

Et pourtant, parfois le livre est alambiqué juste pour être alambiqué et se maintenir à la hauteur des autres chapitres. cela dessert même l'histoire, m'a sortie plus d'une fois d'une situation à suspens ou franchement angoissante pour me reprendre dans le filet fastidieux de l'objet et donc ça a créé une distance malvenue entre moi en tant que lectrice et l'horreur présente dans l'histoire.

Au final, j'en ressors avec une envie de découvrir plus avant ce qu'on appelle la littérature ergodique, pour retrouver ce plaisir ludique autour d'un livre, avec de nouveaux chapitres coup de coeur et pourtant une sensation d'être passée à côté d'un récit qui aurait pu être autrement plus effrayant que ça.

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Commentaire ajouté par Emushere 2024-03-30T14:20:21+01:00
Diamant

Par où commencer... Comment parler ce livre qui pour moi ne peut être décrit avec de simples mots...

"La Maison des Feuilles" est une réelle œuvre d'art. L'écriture, la mise en page, la narration, tout a été pensé intelligemment et rien n'a été fait au hasard. C'est un livre d'une immense complexité, qui m'a complètement dépassé et qui dépasse probablement tous ses lecteurs. Quelle que soit l'idée que vous vous en êtes fait, vous n'êtes pas prêt à cette lecture qui va vous bouleverser.

Il ne faut pas s'attendre, en lisant ce roman, à entrer immédiatement dans l'histoire, et encore moins à la comprendre. C'est seulement au bout d'une centaine de pages que j'ai réellement commencé à me plonger dans le récit. Deux narrations principales s'entremêlent et rendent le l'histoire difficile à suivre. Ajoutez à cela les centaines de notes de bas de pages, les passages codés, censurés et j'en passe, et on a l'impression que le roman est fait pour nous dégoûter, nous décourager de lire. Pourtant, persévérer en vaut la peine. Les personnages sont très bien développés et d'une très grande complexité ; en faisant un effort de lecture suffisant il est possible de comprendre leur origine et leur passé. Le scénario en lui-même est évidemment exceptionnel, un coup de maître de la part de Mark Z. Danielewski qui a su allier horreur et fantastique à la perfection pour donner une expérience de lecture unique à ses lecteurs. Je ne suis pas certaine de revivre une tel voyage dans les ténèbres. J'ai trouvé univers de "La Maison des Feuilles" fascinant, d'une beauté et d'un effroi sans égal. Cela a été un plaisir de le découvrir dans son entièreté, et d'en décoder (littéralement) les secrets.

"La Maison des Feuilles" est un roman à lire une fois dans sa vie. À ceux qui le liront, je vous conseille de ne pas aller chercher de théories concernant le récit et les personnages sur Internet avant d'avoir fini le livre : faites vous votre propre avis dessus, pensez par vous même ; l'important est la signification personnelle que vous lui donnerez. Et ne pensez pas que venir à bout des quelques huit cents pages du bouquin va être facile : il faut beaucoup de temps et beaucoup de concentration pour terminer cette œuvre. Mais je pense personnellement qu'elle le mérite amplement. L'histoire de cette maison et de la famille Navidson va probablement m'habiter encore longtemps, et m'a marquée à jamais.

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Argent

Je viens d'achever le nouveau livre phénomène de la maison d'édition Toussaint Louverture, un roman qui fait l'objet d'un culte grandissant auprès des lecteurs. Vous trouverez même sur Internet de nombreux forums de discussion et d'échange consacrés à ce livre, en raison de la complexité et de l'ambiguïté du texte.

Pour la petite anecdote, ma curiosité était déjà piquée avant sa publication. Lorsque je l'ai aperçu en librairie, mis en valeur sur un présentoir, je l'ai pris dans mes mains en étant convaincue de l'acheter. Mais en le feuilletant, sa lourdeur et sa complexité apparente m'ont impressionnée et je l'ai reposé. Et puis, lorsque plusieurs ami.es babéliotes ont voulu se lancer dans cette expérience littéraire en lecture partagée, je me suis jointe à eux.

Ma lecture s'est apparentée à une plongée en eau trouble : au départ enthousiasmée par ce roman atypique, je me suis aussi retrouvée plusieurs fois seule, perdue dans l'obscurité sinueuse de ces couloirs labyrinthiques, ne sachant plus si je devais continuer, rebrousser chemin ou abandonner.

« C'est comme s'il y avait autre chose, une chose au-delà de tout ça, une histoire plus vaste en train de se profiler dans le crépuscule, et que pour une raison inconnue je suis incapable de voir. »

En sortant de cette maison, je suis partagée entre plusieurs ressentis : j'ai conscience d'avoir vécu une expérience de lecture rare, mais l'intrigue est si complexe que je ressors avec plus de questions que de réponses.

*

Alors de quoi parle vraiment ce livre-phénomène ?

La famille Navidson emménage dans une vieille maison datant de 1720 et remarque rapidement qu'elle est plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur et que ses caractéristiques physiques changent, laissant apparaître une nouvelle porte et un couloir obscur et glacial qui s'enfonce dans les ténèbres sous la maison.

Le mari, Will, photographe célèbre lauréat du prix Pulitzer, décide alors d'installer des caméras dans toute la maison afin de réaliser un film documentaire, à la manière du "Projet Blair Witch".

En marge de cette histoire, nous suivons un autre récit, celui de Johnny, un jeune drogué qui emménage dans l'appartement d'un vieil homme décédé depuis peu. Celui-ci a laissé dans une malle un manuscrit fait de fragments de feuilles de papier que Johnny décide de remettre bout à bout.

*

Ces deux récits se déploient sur deux fils narratifs parallèles, mais semblent se répondre, comme un écho. Cette trame est d'apparence assez simple, mais c'est sans compter un pêle-mêle de notes de bas de page, de digressions, de fausses références, de renvois à des annexes de plusieurs dizaines de pages en fin de livre, de poèmes, de dessins, de citations, de photos, de textes codés, de détails superflus au milieu d'autres essentiels, et d'histoires secondaires qui mènent à des impasses ou pas !

Mark Z. Danielewski s'amuse également à jouer sur les mots, à glisser de nombreuses références littéraires, historiques, mythologiques ou cinématographiques. Ainsi, j'ai vu des clins d'oeil à « Alice aux pays des Merveilles » ou à « Alice de l'autre côté du miroir ». L'ambiance rappelle aussi la série télévisée "American Horror Story ». L'auteur s'appuie également sur le récit de Jonas et de la Baleine, sur celui du labyrinthe du minotaure. Il évoque encore la boîte de Pandore pour n'en citer que quelques-unes.

Et là vous commencez à saisir toute la complexité de ce récit qui surprend par ces différents niveaux de lecture.

L'idée sous-jacente de l'intrigue est brillante, mais rien n'est jamais expliqué, ni finalisé. La maison est un labyrinthe où tout est à double sens : cette maison des feuilles en perpétuelle mutation est comme un miroir qui renvoie une image déformée. Les interprétations sont donc multiples et dépendront de la perception de chacun.

La narration place ainsi le lecteur en position où il doit lui aussi choisir son propre chemin pour évoluer dans le tunnel et trouver la sortie. Bien sûr, vu l'ampleur du défi, le doute s'installe dans notre esprit. On se demande si on ne fait pas fausse route, même si l'histoire nous rappelle parfois d'autres romans déjà lus.

« [C]eux qui explorent le labyrinthe, et dont le champ de vision est restreint et fragmenté, sont désorientés, tandis que ceux qui contemplent le labyrinthe, que ce soit en le surplombant ou l'étudiant sur plan, sont émerveillés par sa complexité. Ce qu'on voit dépend de l'endroit où l'on se trouve, ce qui fait que, dans le même temps, les labyrinthes sont simples (il n'existe qu'une seule structure physique) et doubles : ils incorporent simultanément l'ordre et le désordre, la clarté la confusion, l'unité et la multiplicité, l'art et le chaos. Ils peuvent être perçus comme un chemin (un passage linéaire mais détourné vers un but) ou comme un motif (un dessin absolument symétrique)... Notre perception des labyrinthes est ainsi intrinsèquement instable : changez de perspective et le labyrinthe semblera changer. »

*

Une maison, rien de plus banal.

Et pourtant, l'auteur a réussi l'exploit de me la rendre mystérieuse, intrigante et menaçante. Sa forme mouvante et impénétrable, ses murs qui se construisent et se déconstruisent, les grondements qui jaillissent de ses profondeurs ont piqué ma curiosité. Cette maison m'a semblée vivante, avalant ceux qui osent s'y aventurer, les dévorant de l'intérieur jusqu'à les digérer.

Mais, autant l'histoire des Navidson m'a fascinée, autant je suis restée très distante de celle de Johnny Truant : je suis malheureusement restée indifférente aux émotions de ce jeune homme dont la vie tourne inlassablement autour de ses conquêtes féminines, de sa sexualité, de ses angoisses remontant à la petite enfance et de son travail dans un salon de tatouage. Je n'évoquerai même pas sa façon d'évoquer les femmes. Indifférente au récit de Johnny pour lequel je n'ai eu que peu d'empathie, j'ai décroché lorsque je m'éloignais trop longtemps du récit des Navidson.

*

Et puis, il y a beaucoup de choses à dire sur l'objet-livre. Il est vraiment très lourd. En ouvrant le livre, on découvre un texte qui se lit à l'endroit et à l'envers, en diagonale et puis, on ne sait plus trop comment le lire. On le tourne et le retourne, c'est original, voire amusant.

*

« La maison des feuilles » est sans aucun doute une expérience de lecture unique, mais ce livre n'est pas facile à lire. J'ai été contente de participer à cette expérience littéraire. L'objet-livre, sa mise en page, l'originalité de son thème, son incroyable complexité et ses multiples significations valent le détour.

J'aurais aimé avoir un coup de coeur. Cela n'en est pas un, mais j'ai passé un bon moment. Je garde toutefois cette impression d'une lecture inachevée et je ressens une sorte de frustration de ne pas avoir réussi à percer tous les mystères de cette maison.

Pourtant, cette lecture maintenant terminée, je ressens que cette maison continue à m'habiter, preuve que ce roman est vraiment prenant. Je repense aux idées, aux théories qu'elle soulève et au final, me reste cette question : qu'est ce qui était réel et qu'est-ce qui n'était qu'illusion ?

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Commentaire ajouté par JadeRanka 2023-12-30T15:38:54+01:00
Diamant

Attention, ceci n'est pas vraiment un livre. Si vous avez envie de sortir des sentiers battus, que ce soit au niveau de l'intrigue, de la narration ou de l'agencement, foncez!

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Commentaire ajouté par Clrbrtn 2023-12-10T10:55:20+01:00
Argent

Sur conseil de mon frère, j'ai décidé de lire ce livre un peu particulier. J'ai bien aimé l'histoire, mais je dois avouer que j'ai parfois eu du mal à trouver le sens de la lecture. C'est le genre de livre qu'on doit lire en se concentrant, pour pouvoir bien le comprendre.

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Commentaire ajouté par Sren 2023-12-02T19:46:54+01:00
Or

La Maison des Feuilles est vraiment une lecture particulière. J'ai oscillé pendant une bonne partie du roman entre crier au génie et l'envie de jeter le bouquin par la fenêtre...

La construction est magistrale. L'inclusion du récit dans un autre récit, avec en plus un troisième intermédiaire est bien rendue. Au final, je n'ai jamais été perdue entre les différents niveaux du roman. Qui parle est très clair, grâce notamment à la mise en page, avec une police d'écriture différente quand c'est Johny Errand qui fait les commentaires.

Cette mise en page change lorsqu'il est question de la Maison, et elle sert complètement le récit. J'ai trouvé ces chapitres d'exploration tout bonnement fascinants. Même quand le récit devient labyrinthiques, avec des notes de bas de page qui se croisent et s'entrecroisent, on arrive à se repérer.

Au delà du récit central, un grand nombre d'analyses sont menées au sein du roman, avec parfois des réflexions très poussées. Honnêtement, je ne suis pas certaine d'avoir TOUT enregistré ou compris. Pour autant, certains de ces aspects sont très enrichissants, et fournissent au lecteur des pistes de réflexion sur la nature de la Maison.

Le fond de cet univers en est enrichi d'autant, avec une multitude de références à des ouvrages divers. Je n'ai pas été voir s'ils existent, même en partie. Johny insinue en introduction que la grande majorité est fausse. Sur cet aspect, je choisis de lui faire confiance. Il est après tout dans le monde se rapprochant le plus de notre réalité.

Si le scénario du roman reste relativement simple (je ne rentrerai volontairement pas dans les détails) la lecture de la Maison des Feuilles est une expérience à part entière. Le principe de la forme servant le fond est ici poussé au maximum, avec parfois un seul mot sur une page entière. C'est juste brillant.

De par cette recherche labyrinthique du récit, j'ai cependant trouvé que d'autres aspects sont plus mis de côté. Les personnages, notamment, en pâtissent, avec peu de descriptions ou de précisions sur leurs caractères. Les dialogues directs sont quasi inexistants dans le cœur du récit, avec des paroles rapportées par d'autres personnages.

Je ne suis pas non plus certaine d'avoir tout saisi sur le personnage de Johny. Au final, pourquoi le récit l'affecte-t-il autant ? Si j'ai bien compris où voulait en venir l'auteur sur la Maison et Navidson, ce personnage me reste très opaque et je n'ai pas compris ses vraies motivations ou ses réactions.

Une partie de réponse apparait dans les annexes, mais ce ne sont une fois encore que des indices.

Enfin, si j'ai beaucoup apprécié ma lecture, j'ai trouvé que ça tirais en longueur. Pour moi, le climax apparait dans l'exploration 4. La suite de cette exploration, toutes ses analyses, ainsi que l'exploration 5 (et les loooongues pensées de Johny à cette étape) m'ont paru de trop. Je comprends le point final donné à la maison, et pourtant la partie avant l'exploration 5 m'a vraiment semblé de trop.

Au fond, j'ai aimé ma lecture, et même adoré certaines réflexions proposées par l'auteur sur les récits enchâssés.

La Maison des Feuilles est un expérience de lecture, qui ne conviendra pas, je pense, je pense, à tous les lecteurs. Il faut apprécier une certaine complexité dans les romans, mais aussi de ne pas tout comprendre. Accepter de se laisser porter par le récit, en somme. Beaucoup d'éléments de réponse sont donnés dans l'avancée du roman, mais il faut de la patience... Et tout n'est pas éclairci.

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Argent

La Maison des feuilles c'est trois histoires qui s’imbriquent, s’enlacent et fusionnent au point d’être indissociables.

C'est un challenge à part entière auquel il faut rester solidement accroché au risque de perdre pied et de lâcher le pavé.

J'ai adoré tourner le livre dans tout les sens, voyager à travers les pages de cet objet à la structure atypique.

Je voulais vraiment découvrir les secrets de cette maison et de la famille qui en a fait les frais, connaître l'issue de cette histoire, des explications...

D'autant plus que l'exploitation du thème de la folie et la réflexion sur la frontière entre le réel et l’imaginaire sous des formes variées et complexes étaient géniales.

Mais les passages indigestes m'ont dégoûtée. 800 pages dont la forme dessert parfois le fond (je n'en pouvais plus des notes de bas de page), c'est long. J'ai trop souvent eu l'impression de lire une caricature de branlette intellectuelle pompeuse et inutile.

Et puis les enfants ne servent pratiquement à RIEN.

En terminant je n'ai pas pu me détacher de la désagréable impression d’une promesse non tenue, un livre trop compliqué pour ce que c'est, une expérience contraignante et exigeante, qui demande beaucoup mais donne peu.

Je reconnais le travail engagé par l'auteur et les éditeurs (j'ai de la peine pour vous) mais je suis passée à côté du chef-d'œuvre.

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Or

C'est assez difficile de noter et de faire un commentaire sur une oeuvre comme celle-ci. Il y a tellement de choses à dire, et tellement de choses étranges. C'est une oeuvre vraiment à part, extrêmement bien construite, et riche de milliers de détails.

Je ne peux que recommander ce livre à tout ceux qui aiment les récits à l'ambiance pesante, et surtout à ceux qui n'ont pas peur de lire un livre qui cherche sans cesse à les repousser.

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Commentaire ajouté par SorenThorst 2023-08-17T15:10:02+02:00
Diamant

Oeuvre d'adresse et travail formidable. La Maison des Feuilles est une expérience à tenter, que vous y accrochiez ou non. Le jeu sur la forme supporte habilement le fond, qui lui même nous perd entre fiction et réalité. L'histoire de Johnny, à laquelle j'accrochais peu en premier lieu, s'est révélé intéressante et riche, tout comme le récit de Zampanò qui m'a captivée de but en blanc malgré sa forme universitaire. Le détail des références, des notes de bas de page ainsi que les photos du dossier font toute la crédibilité de l'oeuvre.

Si vous en avez les moyens, ainsi qu'une curiosité pour les romans sortant des sentiers battus, je vous invite fortement à tenter l'expérience (sinon, il est disponible dans la plupart des médiathèques !)

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Commentaire ajouté par m-am-selle 2023-07-07T22:08:09+02:00
Diamant

Je ne sais pas où commencer. Finalement je crois bien m'être perdue moi aussi dans la noirceur du labyrinthe.

Envoûtant, énigmatique, perturbant et effrayant. C'est une véritable expérience de lecture. On n'en sort pas indemne.

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Dates de sortie

La Maison des feuilles

  • France : 2002-08-29 (Français)
  • France : 2015-02-12 - Poche (Français)
  • Canada : 2002-12-03 (Français)

Activité récente

Titres alternatifs

  • House of Leaves - Anglais

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